Il est 8 heures
(Ce texte est avant tout un exercice. Merci à ceux qui m'ont permis de le peaufiner. Je recevrais avec gratitude l'avis des lecteurs éventuels. Et puis ça me permettrait de vérifier qu'ils existent. C'est quand même aussi un peu pour eux que je me casse le cul.)
Matin balbutiant de lumière tremblée
La rue bruisse de pas saccadés
Le fumet du café pénètre mes narines
Et réveille un souvenir
Ma chambre d'enfant
Je la revois
Ses murs beiges
Un rayon indécis traversait le volet
Le café chauffait dans la cuisine
L'éternité contamine cet instant
Dilaté dans l'arôme brûlant du café
Aux saveurs de l'enfance
Je m'étonne d'être vivant
La vie est si fuyante
Il m'appartient pourtant
Ce moment indiciblement vécu
Déplié dans l'ambiance d'un matin neuf
Gros des promesses de tous les possibles
Tony Truand